L’Office fédéral de la statistique vient de publier les chiffres sur les écarts de salaires entre hommes et femmes, secteur public et privé ensemble. En 2008, la différence atteignait 16.6% et est passe en dessous des 10% en 2022 avec 9.5 %, toutes fonctions, expériences professionnelles et formations confondues.  

Alors que les postes correspondant à des bas salaires, moins de CHF 4’525 selon l’OFAS pour un temps plein, sont encore occupés à 62% par des femmes, les postes à responsabilités sont occupés à 75% par des hommes. Heureusement, les femmes améliorent toujours plus leur niveau de formation, accédant ainsi à ces postes à plus haut revenu. Cela contribue notablement à améliorer leurs conditions salariales et tend à diminuer les écarts avec leurs homologues masculins. 

Cependant, des écarts différents sont également constatés en fonction de la position professionnelle : au sein des postes à responsabilités par exemple, des différences plus importantes subsistent, jusqu’à 14,7% pour les fonctions de cadre supérieur et moyen. Les écarts sur les fonctions sans responsabilités hiérarchiques sont nettement inférieurs, avec seulement 5,73% de différence.

C’est une nouvelle encourageante pour l’égalité sur le marché du travail en Suisse. Les femmes sont effectivement formées, qualifiées et motivées. En période de pénurie de main-d’œuvre, les employeurs doivent continuer à promouvoir ce réservoir de personnel. D’ailleurs, il ne leur manque peut-être qu’une solution de garde adaptée et une fiscalité encourageante pour améliorer encore leur disponibilité sur le marché du travail.