- Energie & environnement - Grégory Bovay
Loi sur le C02 : le peuple aura le dernier mot
La nouvelle loi sur le C02 coûte cher, elle est inefficace et bureaucratique. Elle mise sur les interdictions plutôt que sur l’innovation. De larges pans de la population suisse ont été sensibles aux arguments du comité référendaire. Le peuple suisse se prononcera au mois de juin prochain.
Avec plus de 110 000 signatures déposées à la Chancellerie fédérale à l’appui du référendum contre la nouvelle loi sur le CO2, le comité référendaire, composé de représentants des secteurs de l’automobile, des transports, de l’aviation, du bâtiment et du pétrole, du Centre Patronal, ainsi que de l’UDC, a réussi à recueillir plus de deux fois le nombre de signatures nécessaires pour un vote référendaire. Ce véritable tour de force, dans des conditions difficiles en raison des mesures COVID-19, démontre que la population s’inquiète de ce projet de loi qui fait la part belle aux taxes nouvelles, aux coûts supplémentaires et aux interdictions.
En raison des restrictions liées au COVID-19, la population et l’économie souffrent déjà gravement de privations de liberté qui grèvent l’activité économique et qui ont – et auront – des conséquences sans précédent pour les entreprises et le marché du travail. Dans un tel contexte économique et social, des coûts supplémentaires de plus de 1000 francs par année pour une famille de quatre personnes, au titre de la nouvelle loi sur le CO2, ne sont pas admissibles.
En plus d’être chères, les mesures proposées dans la loi sont inefficaces, car elles n’auront pas d’effet significatif sur le climat. Rappelons en ce sens que la Suisse ne contribue qu’à hauteur de 0,1% aux émissions mondiales de CO2 et que nous avons déjà réduit nos émissions d’environ 24 % par habitant au cours des dix dernières années.
Suite au succès du référendum des milieux économiques, le peuple suisse décidera, vraisemblablement le 13 juin prochain, si notre pays peut se payer le luxe de s’acheter une bonne conscience climatique.