Les chiffres du mois de mars sont sortis : le taux de chômage recule encore et s’établit à 2%. Du point de vue des entreprises, la pénurie de main-d’œuvre est tangible dans la difficulté que représente le recrutement des collaborateurs. Par ailleurs, cette dynamique économique contribue à nourrir l’inflation.

Les taux de chômage bas vont de pair avec la disponibilité des places de travail. C’est une bonne nouvelle pour les travailleurs, puisqu’il y a 5’697 personnes de moins inscrites au chômage que le mois précédent. On observe un recul particulièrement marqué chez les chômeurs âgés de plus de 50 ans puisque le nombre de chômeurs de cette catégorie est en baisse de 19.6% par rapport au mois de mars 2022 (-15.3% toutes classes d’âge confondues). Le chômage de longue durée et les arrivées en fin de droits diminuent aussi.

Les entreprises ont du travail à proposer, des compétences et des valeurs à transmettre. C’est un enjeu pour les recruteurs qui doivent chercher à se démarquer pour attirer et surtout conserver les talents. Certains passent par de nouvelles stratégies de communication, notamment sur les réseaux sociaux, avec des vidéos dynamiques qui mettent aussi en lumière la marque employeur. D’autres pourraient penser à mettre en avant leur plan de prévoyance, avantage financier souvent oublié durant les procédures de recrutement.

La pénurie de main d’œuvre rime avec augmentation des salaires. Les travailleurs ont effectivement le choix et c’est une opportunité pour négocier les meilleurs avantages. Cela entraine un renchérissement des coûts de production. La spirale inflationniste peut s’amorcer lorsque l’augmentation des coûts de production entraine une augmentation du prix des biens et services. Si le manque de personnel persiste, les travailleurs pourront obtenir des salaires plus élevés et donc continuer à consommer des biens plus chers. Pourtant, la vigueur de l’économie locale et la stabilisation des prix de l’énergie laissent présager une évolution favorable malgré la pénurie de personnel persistante.